Hannah Arendt et le rêve d’une fédération post-nationale et post-coloniale

Voici un article de Philosophie magazine que je ne peux que conseiller de lire pour entrer un peu plus dans l’intelligence de ce qui se joue en Palestine à la lumière de son histoire récente, depuis l’installation du sionisme dans les années 1940.

« S’il est une philosophe qui a entretenu un rapport complexe avec l’État d’Israël et la question palestinienne, c’est assurément Hannah Arendt. Juive critique des organisations juives qu’elles accusera en particulier de complicité avec l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, Arendt appréhende Israël avec un mélange de solidarité foncière et d’inquiétude marquée. Elle s’enthousiasme, sans doute, de l’établissement d’un « foyer national juif » en Palestine – et, à Paris, elle s’occupera dans les années 1930 du transfert d’enfants juifs vers la « Terre promise », ce qui sera l’occasion pour elle de s’y rendre une première fois en 1935. Mais elle regarde avec méfiance la transformation de ce foyer d’innovation sociale et politique en un État-nation lancé dans une guerre sans fin avec les voisins arabes.

En 1961, elle est de retour en Palestine israélienne pour couvrir le procès d’Adolf Eichmann : si elle approuve l’enlèvement du dignitaire nazi, elle conteste assez ouvertement la manière dont le procès est instrumentalisé, dans un moment où le jeune État hébreu cherche à asseoir sa position, comme un outil pour forger une cohésion nationale. « Le procès est celui de ses actes [ceux d’Eichmann], et non des souffrances des Juifs, il n’est pas celui du peuple allemand ou de l’humanité, pas même celui de l’antisémitisme et du racisme. » Mais, le conflit avec le monde arabe s’exacerbant, la philosophe elle-même se laissera parfois gagner par une forme de patriotisme inquiet. Retour sur un parcours intellectuel et existentiel tout en nuances…. »

Lire l’article en son entier sur Philosophie Magazine. (23 mn de lecture)

Massacre des innocents

« …Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ? S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix. » Luc 14-33

Cette phrase attribuée à Jésus ne serait-elle pas une invitation à ouvrir les yeux et être lucide sur ce qui se passe entre la Russie et l’Ukraine, entre le Hamas et Israël, au Soudan et dans tant d’autres guerres fratricides ? Parce que les bombardements et massacres des Ukrainiens et des Palestiniens ne mèneront à rien, surtout pas à la paix. A vouloir tuer un moucheron (gros ; il est vrai !) avec des obus et des tanks qui terrorisent, affament et massacrent des populations civiles indistinctement, on ne favorise pas la Paix, c’est le moins qu’on puisse dire !

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L’orgueil des hommes

Dessin de Willy Stöwer

J’ai aimé cette réflexion qui suit de Jacques Attali publié sur son site.
« Orgueil des hommes » ai-je titré ce post. En effet, comment ne pas voir cette propension à s’enfermer dans de fausses certitudes concernant le Titanic (le plus grand, le plus beau, le plus sûr…). Ensuite, que dire de cette obstination à ne pas entendre les avertissements des autres bateaux concernant la présence des icebergs. Cette incapacité à s’interroger, à se remettre en cause laisse pantois devant l’aveuglement des responsables et leur incapacité à prendre des décisions rapides et efficaces. Mais je ne vais pas refaire le monde. Voici la réflexion de Jacques Attali face au catastrophique naufrage qui s’annonce : celui de la Planète. Ne vivons-nous pas les mêmes attitudes orgueilleuses aujourd’hui ?

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Selon que vous serez puissant ou misérable …

Les familiers des réseaux sociaux ont pu sans doute voir fleurir des illustrations comparant le drame du submersible Titan avec celui des réfugiés en Méditerranée. D’un côté 5 morts et de l’autre plus de 700 disparus. D’un côté des riches qui vont visiter une épave de plus de 100 ans. De l’autre des migrants en mode survie. D’un côté, une débauche de moyen terrestres, aériens, maritimes et sous-marins et de l’autre une agence Frontex qui ne répond pas aux appels au secours répétés pendant des heures. D’un côté un aspect spectaculaire de moyens, d’argent et d’énergie qui mobilise les médias en boucle et de l’autre ce qui est devenu une banalité qui ne mérité aucun intérêt. D’un côté une place démesurée aux recherches pour retrouver ce petit sous-marin.   De l’autre des centaines de vies perdues en Méditerranée dans la quasi-indifférence. Deux poids deux mesures dans les sauvetages. Contraste saisissant entre les moyens colossaux déployés pour tenter de retrouver un submersible touristique et les ressources limitées aux sauvetages en mer pour les migrants noyés en masse. Cela met en évidence quelques réflexions :

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Soulèvements de la terre

J’habite une région célèbre pour son Géoparc : on vient ici, au pays dignois, du Monde entier étudier la formation de la Terre. Autrefois, à la place des Alpes, il y avait une mer intérieure : ses fonds sous-marins se sont dressés à la verticale lors de la formation des Alpes. Je suis toujours étonné de découvrir la force tellurique du feu de la Terre qui se soulève et offre à nos yeux des traces d’animaux (ammonites, ichtyosaures, pas d’oiseaux…) d’il y a 200 millions d’années piégés dans la vase originelle.

Aujourd’hui, la Terre crie sa détresse et son agonie. Mais elle n’est plus seule. Des milliers de Terriens s’inquiètent de son sort. Et eux aussi, se soulèvent. Ils sont conscients de la gravité du désastre annoncé et veulent changer de paradigme. Leurs propres cris depuis des décennies ne sont pas entendus : ils n’ont plus d’autre solution que de les exprimer de manière plus radicale.

Ce mouvement des écologistes des Soulèvements de la terre était né de cette surdité des gouvernants. Il vient d’être dissous par la première ministre, après proposition de Gérald Darmanin. «Le recours à la violence n’est pas légitime dans un État de droit et c’est bien cela qui est sanctionné», a justifié le porte-parole du gouvernement. Ubuesque !

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Qui est mon frère ?

Tobie rend la vue son père – toile de Claude-Guy Hallé

La liturgie du jeudi 8 juin nous présentait un texte de l’Ancien testament, tiré du livre de Tobie (dans la liturgie catholique, car les Protestants n’ont pas retenu ce livre dans leur bible). L’extrait m’a interpellé. Voila une belle histoire d’amour. Elle se décline entre amis, entre promis et promise, entre mari et femme, entre parents et enfants. Ce ne sont que des extraits, et l’intérêt serait grand de prendre le temps de lire ce court texte en entier. Voici ce qui est monté en moi.

Une lecture superficielle pourrait y voir une belle histoire qui finit bien. A lire de plus près ce texte, des bizarreries surviennent. Je n’en retiendrais qu’une : celle de la fraternité (et de la sororité). Nous retrouvons 5 fois le mot « frère », 3 fois le mot « sœur », 6 fois le mot « fille ». Cette bizarrerie est d’autant plus accentuée que ces mots sont adressés aux uns et aux autres sans tenir compte de la signification réelle du mot. Par exemple, frère pour l’ami ou l’oncle, fille pour l’épouse, sœur pour la fiancée… Toute la structure traditionnelle de la famille ou des relations, avec les rôles spécifiques de chacun, se trouve complètement bousculée.

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Oumar

Je suis sensible à la situation des migrants. Sans doute des « restes » de mon implication au CCFD Terre solidaire et à la situation de deux de mes enfants au loin : l’une, avec sa petite famille, retourne à la Réunion où elle a déjà vécu plus de 10 ans : il faut le dire : la tentative de se réinsérer en métropole pendant un an a buté sur l’indifférence et l’individualisme des autochtones. Un autre de mes fils habite au Brésil depuis 18 ans. Il y est resté sans papier pendant près de 10 ans.

L’actualité récente met les migrants et les réfugiés en avant :

– 79 morts et des centaines de disparus la semaine passée sur un bateau surchargé qui a coulé au large de la Grèce. Beaucoup de questions sont posées sur la passivité de Frontex présent sur les lieux. Peu de commentaire sur les médias.

 – C’est vrai qu’à trier de manière sélective leurs informations, l’affaire d’Annecy était plus porteuse d’émotion et de rancœur vis-à-vis de ces étrangers qui nous « envahissent ». Un chrétien de Syrie, père de famille, malade psychique, attaque et poignarde des petits enfants dont le plus jeune a 22 mois. A juste titre, ce fut l’horreur et l’incompréhension dans tout le pays.
« Poignarder l’innocence, c’est poignarder l’avenir» affirmait Patrick Le Hyaric dans son dernier édito. Il y affirmait : « Comme après chaque drame désormais, jusqu’à l’abjection, une cohorte de responsables politiques, de la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale en passant par le sinistre Ciotti, voyagent dans le même wagon-lit poisseux de l’extrême droite avec Le Pen et Zemmour. Comme des rapaces, les uns et les autres se sont jeté sur les torrents de larmes causées par la lâcheté d’un homme, pour déverser leur haine et remettre en cause le droit international, le droit d’asile, l’immigration. Ce fut pour eux, une aubaine pour tenter de faire oublier la loi des 64 ans et les méthodes antidémocratiques déployées pour l’imposer.
« Chaos migratoire » crie le sinistre Ciotti.  « Rétrécir le droit d’asile » s’enflamme Le Pen.
« Il y a plus important que les conventions internationales, il y a la survie du peuple français »
éructe Zemmour tandis que ses amis de Génération identitaire appellent à « une reprise en main virile de notre civilisation ».  Ils ont été déçus que ce criminel ne soit pas musulman. Il se revendique chrétien. Oui, mais alors !… « Un mauvais chrétien » s’est-on exclamé sur Cnews. »

Et il y a une montée en puissance de la fachosphère (et souvent cathosphère) menaçant et attaquant les associations de solidarité et certains maires, brûlant leur maison, les forçant à démissionner car ils avaient accepté l’établissement d’un centre d’accueil dans leur ville. Les larmes de crocodile tardives du gouvernement ne leur apportaient aucun soutien.

Manouchian et ses amis juste avant d’être fusillés

– Autres exemples « positif » de l’actualité récente, la décision de panthéoniser Missiak Manouchian et son épouse Mélinée. Voila un homme rescapé du génocide arménien. Adolescent, il avait traversé la Méditerranée en clandestin, pour débarquer à Marseille sans papiers, sans asile et sans ressource. « Il s’était épris de cette terre d’accueil, au point de mourir pour elle, pour ses principes de liberté, d’égalité et de fraternité, dont il entretint la flamme dans la nuit de l’occupation nazie, avec des milliers d’autres résistants communistes étrangers » (journal l ’Humanité).  
Apatride, épris de Baudelaire et de Victor Hugo il avait fait par deux fois sa demande de naturalisation française. Elles furent refusées. Il était pourtant profondément attaché à la France de la Révolution et des droits de l’homme. Il ​​​​​est le symbole de cette foule d’étrangers, Espagnols, Italiens ou Juifs d’Europe centrale, engagés dans la lutte contre l’Allemagne nazie. Comme beaucoup d’autres, il a donné sa vie pour la France. « iIs symbolisent une certaine idée de la France : une nation politique, composée de citoyens de toutes origines, réunis par des valeurs universelles ».

– Et il y a, pour moi, Oumar. Qui est-il ? Je l’avais croisé il y a quelques temps. Hier nous avons pu deviser ensemble plus longuement à l’occasion d’un mariage ce week-end. Oumar est guinéen, de Conakry. Il a laissé sa famille dans son pays d’origine, aux mains d’un pouvoir miliaire, en remontant vers le Maroc, traversant la Méditerranée sur un Zodiac pour atterrir à Marseille via l’Espagne.
Depuis deux ans, il est à Digne-les-bains. Hier, j’ai discuté encore avec ce Guinéen embauché par mon voisin, dans le cadre d’une formation en alternance. Ce migrant vient de loin. Le sourire de son visage disait son bonheur d’une première paie, énorme pour lui ; d’une régularisation administrative ; de pouvoir subvenir enfin à son bien-être et celui des siens restés au pays. D’avoir pu financer la location de son propre logement. J’ai vu aussi la fierté du « patron » de participer à l’accueil de cet « étranger » dont il a pris soin.

Les étrangers n’ont pas la cote en ce moment en France. Nous avons du mal à nous remettre en cause et à voir objectivement la réalité. Non, nous ne sommes pas submergés par les migrants. Toutes les observations et études disent le contraire.

La Cimade (je vous conseil de découvrir régulièrement les « vérités vraies » déclinées sur son site . Elle explique que « l’écrasante majorité des personnes qui migrent le font à l’intérieur de leur propre pays. Le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) estime qu’il y aurait 740 millions de migrants internes dans le monde. Les migrants internationaux représentent eux 200 millions de personnes, soit 3% de la population mondiale.

Parmi les migrants internationaux, seul un tiers s’est déplacé d’un pays en développement vers un pays développé. En réalité, seules 37 % des migrations dans le monde ont lieu d’un pays en développement vers un pays développé. 60% des migrants se déplacent entre pays développés ou entre pays en développement.

Par ailleurs, 7% des migrants dans le monde (soit 15 millions de personnes) sont des réfugiés, la plupart vivant à proximité du pays qu’ils ont fui. Les principales régions d’origine des réfugiés ont aussi été les régions d’accueil de 75 à 93 % des réfugiés. En outre, on estime que 50 millions de personnes étaient des réfugiés environnementaux en 2010 et que 200 millions le seront d’ici 2050…. »

En France, selon le journal La Croix, de source Insee, sur les 67,6 millions de résidents en France, 5,2 millions sont étrangers, soit 7,7 %. Parmi eux, 800 000 sont nés en France. La population d’étrangers nés à l’étranger est donc de 4,5 millions, soit 6,6 % du total. La population immigrée représente 7,7 millions de personnes. Elle se répartit entre, d’une part, les étrangers immigrés (5,2 millions, soit 7,7 % de la population française) et, d’autre part, les immigrés naturalisés français (2,5 millions, soit 3,7 %). Un sur trois a connu l’enseignement supérieur.

Le taux d’immigration en France s’établit à 0,4 %. Proportionnellement à sa population, la France accueille ainsi deux fois moins d’immigrés que l’Allemagne, la Belgique ou les Pays-Bas, et trois fois moins que la Suède ou l’Autriche. Elle se trouve donc au bas du classement des pays d’Europe occidentale.

Les valeurs humanitaires sont simples : celles des gens de la mer (secourir des bateaux en péril et leur occupants en détresse) comme celle de la République (liberté, égalité, fraternité), comme celle des croyants chrétiens (amour et justice vis-à-vis d’un étranger) et celles, fondamentales, de tout Humanité qui nous dit par delà les siècles et les mers que nous avons le même sang qui coulent dans nos veines.

Combien ainsi font le travail que les Français ne veulent plus faire ? Dans le bâtiment, dans les hôpitaux, dans les services publics, dans les métiers peu reluisants comme pour les éboueurs, les égoutiers. Que serait notre pays sans ces travailleurs de l’ombre dont beaucoup sont exploités, manipulés ?
Qui s’interroge sur les responsabilités des pays occidentaux qui mettent à sac les richesses des pays d’Afrique ? Politiques, administrations, économies sont sans humanité. Aucun problèmes pour aller voler et piller chez eux leurs richesses, mais beaucoup d’animosité et de haine quand quelques uns viennent « chez nous » pour survivre…
Et que dire des fakes news sur les étrangers accueillis : « Les migrants toucheraient plus que les travailleurs pauvres », « les migrants sont mieux traités que les SDF français ». Deux formules qui reviennent inlassablement depuis maintenant plusieurs mois sur les réseaux sociaux. Sauf qu’elles se basent sont des chiffres complétement faux. (voir ici).

Apprenons à vivre ensemble. Nous avons besoin les uns des autres. Et, comme l’écrivait St Exupéry : « Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis. »

En savoir plus, par exemple sur  
https://www.histoire-immigration.fr/comprendre-les-migrations
https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/memos-demo/focus/les-migrations-dans-le-monde
La Cimade

J’ai été intoxiqué au chlore

Je suis pour trois semaines en cure thermale à Digne les bains. Un accident s’est déclaré avec une double fuite de chlore et d’acide. (voir article de presse ici) Je relate ici mes impressions lors de ce vécu particulier :

Ce samedi 10 juin, je faisais partie des personnes victimes d’inhalation de chlore et d’acide aux thermes de Digne les Bains. J’ai vécu une expérience de l’intérieur que je vous partage :

Le « Plan Blanc » a été déclenché avec célérité et je voudrais ici saluer les professionnels qui se sont mobilisés.

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Péché originel : j’en veux à Augustin…

Mon expérience de vie, mes formations professionnelles, mes recherches sur le plan humain et spirituel m’ont amené à des convictions qui me font dire que le fond de l’homme est essentiellement positif. En affirmant cela, je me rends compte que je me mets en porte-à-faux avec la tradition religieuse chrétienne qui, depuis St Augustin au IVème siècle, a posé le fondement de la vie chrétienne disant que l’homme naît pécheur.

C’est à partir de ses frasques d’adolescence et de jeunesse (vol de poires en bande, par esprit de transgression et par « simple plaisir de faire ce qui était défendu », passions amoureuses et sexuelles effrénées (« Ce qui surtout me tenait prisonnier et me tourmentait violemment, c’était l’habitude d’assouvir une insatiable concupiscence ») qu’il élaborera, après sa conversion, la doctrine du péché originel. On lui attribuera la détestation du corps, le rejet de la sexualité et du plaisir. Il avait une énergie débordante et un « détail » de sa vie (qu’il rapportera) sera pour lui révélateur : en pleine adolescence, Augustin se faire surprendre par une érection aux Thermes de sa ville de Thagaste . Et l’embarras fut grand quand son père Patricius, « ravi de vanter la vigueur toute romaine de son fils, s’empressa de raconter l’épisode à sa femme Monique, chrétienne fervente, qui, elle, se montra horrifiée.  » Ce fut pour Augustin une expérience importante que cette prise de conscience adolescente des caprices du corps et de la découverte du désir et de la honte.

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Préparer la paix, pas la guerre

Dans sa lettre du 27 mai 20123, Patrick Le Hyaric, député européen et directeur du journal L’Humanité,  invite à changer de logiciel quant à notre perception et à celle des dirigeants du Monde pour repenser la manière des hommes de combattre les idées reçues. Il est pourtant plus facile semble-t-il de lutter pour la Paix que de fourbir ses armes pour détruire le frère.

« De nouveaux mots aux odeurs de poudre et de mort sont de plus en plus prononcés par le président de la République et plusieurs gouvernements occidentaux : « Économie de guerre », « nous sommes en guerre » a récemment déclaré M. Macron avant d’en appeler à préparer « une guerre d’avance ».

Fou qui banaliserait ces mots qui sifflent comme des missiles. Ils ne racontent pas une fiction, mais témoignent de l’ambiance aride qui règne dans les chancelleries dans le monde. Nous venons de basculer dans une nouvelle période inquiétante, dangereuse, où les puissants de ce monde palabrent sur l’arme atomique comme d’un jouet dont ils peuvent se servir.

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