En visite chez ma fille à Annecy, la ville offre son marché de Noël , au milieu de la cohue et des ritournelles noëliques insipides, sirupeuses et sans âme. Une jeune femme fait la manche, enfoncée dans un coin, assise à même le dallage de granit, sans même « un peu de paille » pour se poser et protéger des morsures du froid. De son « plein gré » ou posée là par des maquereaux d’un des pays de l’Est ? Sa jeunesse me surprend : qu’y a-t-il de cassé en elle pour ne plus avoir la force ou le désir de s’en sortir ? Car c’est elle, je crois, que j’avais déjà rencontrée l’été dernier dans ces mêmes lieux. Est-ce sa fragilité apparente qui interpelle ma propre fragilité ?
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