Il n’y a pas de pire hypocrisie…

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A heure où la violence de la rue ne semble plus être que la seule solution pour se faire entendre, le gouvernement, dans sa duplicité, a beau jeu de la dénoncer, tout en envoyant sa police faire ses basses besognes. Je pense à la phrase d’Helder Camara, apôtre de la non-violence, qui explicitait, par une phrase célèbre, cet état de fait :« Il y a trois sortes de violence. ..

La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’Hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »

Ce n’est pas à coup de promesses non tenues, de mensonges éhontés qu’on se met au service de son Peuple. Sa Saigneurie l’Éborgneur (non il n’a pas de faute) utilise tous les artifices pour faire avaler sa pilule au nom de la Finance, du Capital, des « intérêts vitaux de l’économie » et passer en force. Ce faisant, il méprise son peuple qui devient objet corvéable et jetable à merci. « Culture du rejet » et du dédain pour tous les « sans dent », les « illettrés » qui ne savent pas « traverser la rue pour trouver du travail ».

Pourtant, ni cet hyper président qui déjà « emmerdait », selon ses mots, les non-vaccinées et roulait dans la farine les gilets jaunes, ni ses sbires ne pourront contraindre la foule à se tenir tranquille, se taire et s’agenouiller sous les coups des forces dites de l’ordre, tant qu’on lui fermera les portes de la dignité et de la liberté. On ne dégaine pas son Colt 49.3 à tout va sans semer des graines de violence.

Le diviseur sans humanité entretient, dans ce qui devient de plus en plus un chaos, confusion et haine au lieu de favoriser la paix et la réconciliation avec les siens qui en ont tant besoin. Qu’il se reprenne s’il veut durer. Qu’il se remette en cause s’il ne veut pas que ça dégénère. Qu’il rejoigne les faiseurs de paix qui, jusqu’à présent, ont su canaliser les déceptions et les colères au cours de 8 manifestations pacifiques. Mais jusqu’à quand ? Les travailleurs, leurs familles, les femmes seules, les étudiants, les chômeurs et combien d’autres n’en peuvent plus… Solidarité pour une société de la rencontre ! Et surtout, changeons les règles du jeu pour mettre en place une nouvelle Constitution : notre cinquième République est à bout de souffle. Il en va de la Démocratie.

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