Une immense tristesse devant le gâchis qu’apporte ce gouvernement, Emmanuel Macron en tête, dans la gestion de la Réforme des retraites. Il ne voit plus, n’entend plus les cris de son peuple. Du haut de sa superbe et de son mépris, il a foncé, tête baissée, dans ce qui voulait être SA réforme. Au mépris de tout dialogue démocratique avec les syndicats qui connaissent bien le monde du travail, avec les députés qui connaissent bien les réalités de leur terrain, avec les sénateurs réputés pour leur sagesse à discerner. Non, en solitaire tout puissant, Jupiter a voulu passé en force, déniant à tous toutes tentatives de propositions ou de négociations. Aux yeux du pays et des pays démocratiques internationaux c’est un tollé devant la pantalonnade qui se déroule : Jupiter est devenu un charlot et il me fait honte.
Mais il y a pire. En focalisant ainsi tout un pays depuis des mois, il participe encore plus à l’émergence du Rassemblement national toujours à l’affut, dans un attentisme qui joue sur les peurs et les insécurités. L’Histoire nous montre que c’est ainsi, par les urnes, que sont arrivés des pouvoirs fascisants avec, à leur tête, des Mussolini, des Hitler ou des Bolsonaro… Comme un fauve tapi avant de sauter sur sa proie, le RN patiente pour mieux bondir maintenant sur un pouvoir à portée des urnes. Sa banalisation, en ne faisant rien et surtout en se taisant beaucoup, illustre un dysfonctionnement étatique et social dont ce gouvernement macroniste participe pour une grande part. Les colères, les mépris, les déceptions qu’il a emmagasinés cristallisent les mécontentements de citoyens qui se tournent alors vers le RN. La démocratie est en péril. On n’y croit plus et on préfère aller à la pêche et se désinvestir des enjeux citoyens désespérants.
Mais il y a encore plus urgent que cette menace fascisante, c’est la menace du réchauffement climatique, complètement occulté par ces superbes. Ces dernières années, l’État a été condamné plusieurs fois pour inaction climatique. Ses discours, ses promesses, ses mensonges ne trompent plus personnes.
Se basant sur la légalité du processus de 49.3, ce gouvernement se croit tout permis. Il ne comprend pas que légalité ne veut pas dire légitimité. Que légalité n’est pas éthique. Qu’élection gagnée ne signifie pas blanc-seing quand on est élu par défaut pour repousser Marine Le Pen.
La démocratie se joue en ces moments. Il est temps de quitter tous ces dysfonctionnements politiques pour trouver de nouvelle méthode de gestion gouvernementale : car aujourd’hui, il ne s’agit plus d’affaires ou de magouilles bassement politiciennes, mais d’un problème sociétal et social. L’enjeu ? Le vivre-ensemble dans la justice, l’équité, la liberté et la fraternité. Pour que notre pays ne devienne pas une démocrature autoritaire au service de quelques uns, abreuvés d’argent par le travail du plus grand nombre, composé des pauvres, des humbles, de ceux qui aspirent au bien-être et à la paix.