Colchiques dans les près fleurissent, fleurissent…

partager

Les  pénitents des Mées

Les colchiques dans la montagne annoncent la fin de l’été. Elles m’ont accompagné ce jour au long de la randonnée que j’ai effectué avec des amis aux Mées sur la crête des Pénitents et dans la forêt proche .
Le village des Mées doit sa notoriété aux rochers étroits qui se dressent sur plus de 100 mètres de haut sur la commune. On les appelle les Pénitents en raison de leur forme longue et étroite. Certains y ont vu une procession de moines coiffés d’une capuche pointue. D’après la légende il s’agirait des moines de la Montagne de Lure pétrifiés par Saint Donat, leur supérieur, au temps des invasions sarrasines et punis ainsi pour s’être épris de jeunes femmes mauresques.
Ah ! La concupiscence ou la convoitise sont vieilles comme le monde, même chez les religieux… !

Rendre l’amour plus beau

Mais il ne faut pas confondre la sexualité vécue comme un « plaisir inhumain, brutal et vulgaire » et la beauté d’une relation amoureuse partagée dans le don mutuel.
« Le plaisir sexuel est fait pour rendre plus beau l’amour » vient d’affirmer Pape François. Pour lui le plaisir culinaire ou sexuel « est simplement divin » . Il pense qu’ils ont été injustement victimes d’un « excès de zèle » de la part de l’Église catholique dans le passé.
« Le plaisir vient directement de Dieu, il n’est ni catholique, ni chrétien, ni rien d’autre, il est simplement divin ».
Il a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’une « mauvaise interprétation du message chrétien ».
« L’Eglise a condamné le plaisir inhumain, brutal et vulgaire, mais a en revanche toujours accepté le plaisir humain, simple et moral », a-t-il déclaré.
« Le plaisir de manger est là pour vous garder en bonne santé en mangeant, tout comme le plaisir sexuel est là pour rendre l’amour plus beau ». 

N’en déplaise à toutes les pisse-vinaigres et les culottes de zinc moralisantes et « pétrifiantes », il s’agit, dans toute la profondeur et la plénitude du terme, de « faire l’amour » comme on fait, on construit, fonde l’avenir de l’humanité, de nos humanités.
… A une condition peut-être : sortir de son égoïsme pour aider l’autre à s’épanouir.
Un moyen ? contempler les éphémères et graciles colchiques ou autres fragiles fleurs qui nous invitent à l’humilité et à la beauté. Elles se donnent à nos yeux gratuitement sans chercher de retour.

Alors, aimons divinement !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *