Deuxiéme semaine à La Réunion. Que semblent loin les gesticulations nationales et internationales : on peut comprendre le peu d’intérêt manifesté par les réunionnais face à effervescence médiatique et politique du monde.
J’essaie d’y être attentif : quelques réflexions sur des événements qui m’ont interpellés, en particulier celui de la Pma qui revient sur le devant de la scène : n’en fait-on pas trop de part et d’autres ? Il faut pourtant mettre des garde-fous… Jusqu’où ?
Test Covid
Après le parcours du combattant pour faire un test Covid obligatoire sept jours après notre arrivée, le résultat est tombé : « absence ». Un petit mot solitaire sans verbe ni complément, froid dans son diagnostic….
… Qui aurait pu être son contraire : « positif » ou « présence ». Mieux vaut ne pas être seul pour découvrir le résultat…. !
Que d’énergies dispensées par les pouvoirs publics qui ont déclaré l’île « zone rouge »….
Est-ce pour autant justifié ? Double discours : celui des appels à la prudence et à la responsabilité citoyenne et celui invitant à ne pas s’inquiéter et à relativiser les chiffres car la plupart des cas sont, disent-ils, « importés ».
Quel est le véritable message que veulent faire passer les pouvoirs publics ? Entretenir la peur ? Mauvaise conseillère on le sait … imposer de nouvelles contraintes pour limiter les libertés ? Se justifier et se redonner une image jusqu’ici bien ternie ?
L’opinion publique générale et son bon sens, sa capacité à prendre du recul et à se faire une opinion semblent de plus en plus faire peur à des dirigeants qui naviguent à vue ….
Ne comptons plus sur des décisions administratives ou des lois imposées, prenons notre devenir et nos responsabilités en main. Protégeons-nous protégeons les autres sans attendre.
Restent les imbéciles qui n’ont ni cure ni souci du bien commun : on ne peut grand chose avec ce type d’individus. On souhaiterait presque qu’ils attrapent le Covid et nous débarrassent bien vite le plancher.
Un peu expéditif je reconnais…
Pape François rappelle que «Si le Christ est venu chercher les pécheurs plus que les justes, pour guérir les malades avant les sains, notre action en tant que ses disciples devrait également être dirigée non pas pour supprimer les méchants, mais pour les sauver».
Exigence qui parfois me « donne les boules » !
La cata !
Cata, comme cata-strophe ou cata-clysme ou cata-logue. .. A feuilleter ce dernier nous voyons cette semaine des événements qui passent sous le silence, assourdissant comme on dit, des médias.
– Hong Kong comme cata…strophe : la démocratie est piétinée, violée, sous l’indifférence complète du reste du monde… mise en bouche de ce qui l’attend dans quelques années ? Viendra un temps où il n’y aura plus personne pour le défendre ou alors il sera trop tard…
Que dire de la Palestine disséquée, morcelée et rayée de carte avec la complaisance des pays dit libres « complètement à l’ouest » ?
– Covid 19 comme cata…clysme. On ne sait plus trop la « vérité » des informations triturées et manipulées dans tous les sens. On découvre l’incurie des « malades » comme Trump ou Bolsonaro, les satisfecits des Macron-menteurs de par le Monde, incapables de se remettre en cause, le cri des pays pauvres et désarmés abandonnés à leur triste sort. Et ici, à la Réunion le foutoir complet pour se faire dépister : des queues à n’en plus finir sous la pluie et silence radio complet pour avoir une info par mail ou téléphone ou internet pendant que l’Agence Régionale de la Santé se pavane à la radio ou à la télé.
– Mars comme cata…pulte… ici l’indécence frise l’impensable : préparer l’envoi en l’air d’ astronautes pour habiter Mars… Un marronnier de l’été qui prend corps à coup de milliards d’euro pendant que des pays entiers sombrent dans la famine.
– fake news comme cata….falque. On prête à tort (j’insiste : à tort) la phrase «les personnes âgées vivent trop longtemps et il y a un risque pour l’économie mondiale, il faut faire quelque chose» à Christine Lagarde. Et les réseaux sociaux d’y aller de leurs virulents commentaires sur la personne en question. Donc info fausse. Mais idée d’actualité : récemment un parlementaire européen des Pays-Bas proposait de ne plus soigner les personnes de plus de 70 ans : info réelle celle-là.
…Soleil vert….
– Beauté et bonté comme cata…plasmes.
Je vous invite à les vivre : histoire de faire sourire le Monde et mettre du baume au cœur de ceux qui nous entourent. Nous avons bien besoin de donner et de recevoir ce pain ! On ne lâche rien !
PMA
Je trouve que Mgr d’Ornellas ainsi que sa commission de bioéthique y vont un peu fort dans leurs affirmations :
« bouleversement anthropologique radical’ » manque total de « respect de la dignité humaine », » dangereux pour l’humanité », dérives vers l’eugénisme », « vouloir l’enfant sans aucun variant génétique aboutit à «déshumaniser» notre humanité ! »,
« Écroulement du modèle bioéthique français »…
Leur vision repose, elle, sur le modèle patriarcal et clérical de l’Église. On connaît les abus de pouvoir et les perversions engendrés par l’idée d’autorité mal comprise et vécue dans l’institution ecclésiale.
Faut dire que les députés LAREM n’y vont pas non plus avec le dos de la cuiller : quand ils décident à propos des lois bioéthiques, dans une arrière salle de l’Assemblée, de durcir cette loi de l’an passé pour la représenter à la-va-vite dans un hémicycle estival pratiquement vide le 27 juillet. « Une dizaine de lignes rouges supplémentaires sont franchies, s’étrangle Patrick Hetzel, député (LR) du Bas-Rhin, l’un des rares mobilisés. C’est gravissime. On autorise le bébé médicament, l’embryon transgénique, les chimères homme-animal, le non-consentement du conjoint sur le don de gamètes. .. »
Certains de nos députés playmobiles ne sont seulement immoraux mais à-moraux.
Concernant l’assistance médicale protégée ( AMP : et oui, les noms changent pour faire passer la pilule), contrairement à ce que pense l’archevêque de Rennes, les enfants nés d’une PMA à l’étranger de mères lesbiennes disent n’avoir « jamais souffert » d’avoir grandi sans père (voir ici)
Le projet de recherche inédit en France, baptisé Devhom, mené auprès de 150 familles homoparentales montre que « les enfants se repèrent bien dans la succession des générations », dit le chercheur. « C’est fondamental : cela veut dire qu’ils savent d’où ils viennent. Ils sont à leur place ».
On en revient toujours dans l’Église à un problème de « morale » et de pouvoir dans la basse acception des termes et de tentative de vouloir tout régenter dans la société.
J’aurai aimé que son Éminence parle d’un lieu plus « spirituel » . Qu’il nous dise si il y a une paternité autre que biologique… et laquelle, qu’il nous parle comment le Christ à « découvert » la paternité de Dieu son Père, ou encore comment grandir dans cette filiation divine.
C’est étonnant de voir que dans les Évangiles aucun ne parle de Joseph en tant que père de Jésus à part celui de son enfance et dans l’épisode de Jésus au Temple où Il affirme qu’il lui « faut être aux affaires de son Père » (celui du ciel intérieur).
Reste l’image que va donner une fois de plus les mouvements tradis de l’Église catholique lors de la nouvelle manifestation de ce dimanche prochain.
Reste aussi que le projet de loi dans ses dimensions techniques, peu ouvert au dialogue et donc « imposé « , ouvert aux marchés financiers, aurait mérité une approche plus humaine et consensuelle. On ne valide pas des succès technologiques sans s’inscrire dans le long terme dans le domaine de la bioéthique.
Mais avec nos députés playmobiles à courte vue et obéissants comme des robots c’est peut-être trop demander que de s’ouvrir à des avis extérieurs.