Meilleurs vœux à chacune et chacun !

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Carpe diem !

Champ de lavande en juin dernier

Avec la traditionnelle lettre de vœux, mes pensées s’envolent vers vous et vos noms ou vos visages remontent dans ma vie. Comment allez-vous ? Je vous espère vaillants dans le quotidien de vos jours si bousculés, par les traversées que nous vivons.

Chose étrange que ces interpellations. Pour moi, dans la tête, tout va à peu près bien ! Physiquement, des problèmes surgissent avec l’âge : de hanches, de genoux, de vue, d’audition, de souffle depuis la Covid… Comme pour vous sans doute, d’une manière ou d’une autre, il nous faut faire avec tout ça ! Rien de bien ne grave en comparaison des amis disparaissent, des gens attachants comme Christian Bobin, ou des proches que nous aimons, s’en vont. D’autres s’engagent dans de douloureux parcours du combattant face à la maladie, la lassitude ou le découragement. Ces hommes et femmes de combat, car c’est est un je crois, me parlent : fraternels, ils me disent et me montrent que la vie est précieuse et qu’il faut, en fin de compte, vivre intensément l’instant présent.

La nature ce matin semble se mettre au diapason des désirs et des soifs des hommes : Il a neigé cette nuit et le blanc manteau recouvre le paysage comme pour cacher les agressions subies et les inviter, en ce temps de Noël, à rechercher le beau, le pur, la paix, la chaleur de l’amitié. Comme un appel à faire le tri dans nos urgences et nos essentiels.

Horace, philosophe romain de l’Antiquité écrivait : « Carpe diem, quam minimum credula postero ». Cela signifie « cueille le jour sans te soucier du lendemain, et sois moins crédule pour le jour suivant » (Pratique Internet et Google pour étaler sa culture ! Vous savez bien que la culture c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale, comme vous le voyez  !)

Cette année aura été pour moi comme une invitation à ne pas s’inquiéter des coups du sort qui parfois agressent et rongent notre quotidien et qui, en fin de compte, ne sont qu’insignifiances des futilités  : tout peut être sujet à en tirer bénéfice.

Pour débuter l’année 2022, je me suis cassé la jambe : plus de trois mois d’immobilisation en fauteuil roulant. J’ai mis à profit ce long temps d’inactivité pour écrire un nouveau livre sur …la marche (« Là où Quelqu’un m’attend… »). Ironie de ma mésaventure, je me suis fracturé le péroné lors d’une randonnée dans la montagne. Étonnamment, lors de cette écriture, il m’a été donnée de développer ce qui n’était au départ que la narration des différentes randos vers une marche plus intérieure : comme un appel à poursuivre un cheminement d’humanité à travers des invitations à être attentif à ce chemin d’intériorité d’abord.
Carpe diem !

Les séquelles du La Covid de l’an passé sont toujours là : je continue encore la kiné pour une rééducation respiratoire : donc peu de temps pour de vrais exercices physiques qui, vite, me limitent. Un troisième livre à surgi cet été lors des lourds problèmes liés à la gouvernance et au cléricalisme dans l’Église catholique. Ce livre vient de paraître sous le titre « Jours sombres en Église . Quel avenir, demain ? » (voir présentation dans le post précédent, jours sombres en Église). Le script a intéressé l’imprimeur-éditeur-diffuseur qui a préféré reporter une seconde édition du premier livre « Le je-nous écorché » que certains connaissent déjà. Il paraîtra en nouveau tirage en février-mars. Je reviendrai vers vous lors de sa parution.
Carpe diem !

Ces ennuis de santé me concernant ont eu du bon : ma fille et sa petite famille ont décidé, le cœur lourd, de quitter La Réunion pour se rapprocher de leurs parents. Ils seraient bien restés là-bas ! Un de mes fils et son épouse qui vivent au Brésil nous rejoignent pour Noël et pendant un mois. Ils sont arrivés le 11 décembre. Ils ont laissé la chaleur du Brésil pour affronter les rigueurs de l’hiver et surtout prendre du temps avec nous.
Carpe diem !

Comme mon aîné nous rejoint aussi de Chinon avec sa fille nous voilà réunis, pour la première fois depuis des années, tous ensemble. C’est toute à la joie de mon épouse et de moi-même de s’investir dans cet accueil de nos proches.
Carpe diem !

L’an prochain, si possible, nous irons au Brésil voir et accueillir notre futur(e) petit garçon ou petite fille qui devrait naître fin avril.
Carpe diem !

Le Lac d’Allos

 On pourrait prendre ces invitations comme une volonté de « profiter » au plus mauvais sens du mot, égoïstement, des petits bonheurs ou moments de joie qui nous sont donnés. Mais il ne s’agit pas de profiter mais de tirer profit sainement et intelligemment de tout ce qui surgit dans nos vies et surtout d’y être attentif. L’heure n’est plus à cette inconscience déplacée d’ignorer les menaces et, encore moins, de vivre comme si de rien n’était.

En effet, comme nous ne savons pas de quoi demain est fait, nous sommes invités à cueillir la vie et à vivre pleinement l’instant présent. Par tous les sens et par le dedans. Par les autres aussi. Car la joie profonde naît d’un regard, d’un geste, d’une parole vers autrui ou venant de lui. Se soucier d’autre chose et se replier sur soi est stérile, inopérant et mortifère. Mais accueillir les instants de grâces permettent de traverser peut-être plus paisiblement les désolations.

Pour autant, réveillons-nous ! Nous sommes à un tournant de notre Humanité. Sa dégradation vis-à-vis de l’environnement nous a mis sur un chemin de disparition purement et simplement. Comment s’en sortir, s’il est encore temps ? Car c’est du lourd, l’apparente apathie et la triste indifférence qu’elle manifeste face au cataclysme annoncé. « prendre de l’altitude » comme nous y invite François Cassingena-Trévédy dans son nouveau livre ? Pour ma part, je n’ai qu’une réponse : par le don, la justice, la solidarité. Nous voici sommés de choisir notre combat : celui de la mort en étant égocentrés, en favorisant l’individualisme et le chacun pour soi ou pour son clan ou sa famille, ou celui de la vie par le partage, la fraternité, la solidarité. Nous nous en sortirons tous ensemble ou pas du tout.

Dans mon livre « Jours sombres en Église », je parle de « Kathekon ». Il s’agit de Celui ou de ceux qui entravent la venue de l’inéluctable, des retardateurs d’une apocalypse annoncée et pourtant possiblement reportée. Soyons de ceux-là qui retiennent la mort et la désespérance, dans nos voisinages, nos engagements. Avec d’autres, tous ensemble nous pouvons parfumer agréablement les ambiances actuelles de tristesse, de pourriture, de non-sens et de mensonges. Entrons dans cette foi-là !

Voilà, pour nous les amis, un programme qui nous inscrit dans l’Espérance. En le vivant avec vous, de loin géographiquement, nous savons toute la proximité intérieure qui nous rapproche par le cœur. De savoir que d’autres, ailleurs, participent au bien-être des hommes et de la Planète favorise l’unité et la joie intérieure. Merci !

Joyeux Noël et bonne et heureuse année. Ils seront ce que nous en ferons. Prenons soin les uns des autres.

Cordialement,

Xavier

Gorges de Trévans

3 réponses sur “Meilleurs vœux à chacune et chacun !”

  1. J’ai lu  » Meilleurs voeux à chacune et chacun »
    Mon coeur a resté avec une forte émotion car, dans cette article j’ai vu ma famille et tous les problèmes que nous avons traversés ensembles pendant la Covid.
    Mais nous sommes à cueillir la vie et à l’instant présent comme vous et votre famille.
    Merci Xavier pour nous avoir dire de beaux mots d’encouragement et d’optimisme pour la vie.
    Bonheur

    1. merci Ana . Je suis très touché de voir combien mes vœux rejoignent ceux des hommes et des femmes qui, de par le monde, aspirent à la paix et la fraternité. Je viens d’écrire un post élection de Lulasur l’élection de Lula où je renouvelle mes vœux pour le peuple brésilien. En unité, Xavier

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