Voici des extraits de commentaires publiés sur le post de Isabelle Donegani sur Facebook à propos d’un rite de l’Eglise catholique (la distribution de la communion, sur un article du journal La Croix) pour lequel la majorité des gens est indifférente ou s’en fout complètement.
Pendant que ses membres ergotent à souhait, j’ai quand même voulu pousser mon coup de gueule en réaction à un curé qui se veut « Père » :
Père-Gilles De la Croix
Ça ne risque pas de m’arriver ! En effet ni les hommes ni les femmes ne peuvent distribuer la Sainte Communion. Les mains du prêtre sont spécialement consacrées le jour de son ordination pour toucher l’Hostie. Ce n’est pas une affaire mondaine d’égalité c’est un ministère sacré depuis des siècles et des siècles. Une Petite Thérèse, un Charles de Foucault, un Padre Pio, un Saint Charbel et tant d’autres Saints ont été formés par la Messe Grégorienne et les liturgies d’orient qui distribuent la Communion de la façon traditionnelle à genoux et sur la langue. Seules les mains consacrées du prêtre peuvent toucher l’Hostie. Union
Xavier Questenic
Froid dans le dos cette forme de sacralisation…
Père-Gilles De la Croix
Xavier Questenic si le Corps du Christ est formé de chacun de nous il est merveilleux de le sacraliser. Et moi cela ne me fais pas froid dans le dos mais chaud au cœur ? Nous sommes le Corps du Christ et l’Écriture nous enseigne que « Tout homme est une Histoire sacrée l’Homme est à l’image de Dieu »
Xavier Questenic
Réalisez-vous ce que vous dites : « il est merveilleux de le sacraliser » ?
Non justement. D’abord nous n’avons pas à entrer dans du merveilleux ou du magique qui nous fait décoller des réalités de ce monde. Ensuite, je ne sais pas si vous êtes au courant, si Dieu vient rejoindre les hommes (l’incarnation), ce n’est pas pour que ceux ci le désincarnent tout aussitôt en le mettant dans les nuages pour qu’il ne nous dérange pas ou plus ou dans une petite boîte fermée à clef tenu par des fonctionnaires de ce Dieu inaccessible.
Alors pourquoi cette propension que vous avez à vouloir l’éloigner, le mettre à part de la vie des hommes ? Ne s’agirait-il pas plutôt de préserver votre statut et votre religion ?
Vous jouez à quoi là « mon Père » ? Quel orgueil se cache derrière cette prétention à « faire du sacré» ? Donc, c’est vous qui, avec votre petit pouvoir de « consécrateur », jouez avec votre dieu pour en faire du merveilleux ?
Pour rappel, Christ est venu pour casser la religion, toute religion qui enferme et fait déserter les champs de combats intérieurs et relationnelles chez et entre les hommes. Il nous invite à adorer en Esprit qui est la Vérité.
Vous connaissez la suite de sa prédication : les tenants du pouvoir religieux l’ont mis à mort ! Insupportable ses appels en grandir en liberté !
C’est pourtant une affaire d’intériorité et non de cuisine. C’est une affaire pressante d’actualité, ici et maintenant, et non de promesses d’un monde futur qui nous entretient dans une fausse espérance.
Il est venu casser cette dualité « sacré -profane » qui nous coupe d’un Dieu inaccessible pour faire en sorte que tout soit saint et que nous soyons créateur avec lui.
Sanctifier c’est autre autre chose que sacraliser.
Puis- je aussi rappeler que Dieu est tout autant présent (sinon plus ?) dans nos frères les hommes ? C’est du moins ce que je crois lire dans les Evangiles, surtout de Matthieu et de Jean …
Et c’est qui pour vous ce « nous » dont vous parler ?
Pour moi, le « corps du Christ » c’est toute l’humanité dans sa totalité. Croyants et incroyants tous en marche vers le Royaume. Réalité à recevoir et à partager…dans une commune union puisée dans le Pain partagé pour la route.
Cette expression « corps du Christ » employée à toutes les sauces relève pour moi de la bondieuserie et de la religiosité. Elle est ronflante et ne veut rien dire si elle ne se coltine pas concrétement les difficultés à recevoir cette réalité.
Quand vous dites « nous sommes le corps du Christ » j’ose espérer que vous ne dites pas que nous en sommes les artisans.
Et plus qu’une question de sensiblerie, même si ça vous » fait chaud au coeur » (ce que je peux comprendre : on voit bien ce que donne cette sacralisacration à outrance voulu par certains évêques de l’anecdotiques que sont certains pélérinages comme les bretonneries de l’évêque de Vannes à Ste Anne d’Auraypar exemple, ou les « pieuses » manifs à ND du Laus à Gap), Il y a quelque chose de rude, de déstabilisant, de doute, d’impossible, d’insupportable même, de vivre la foi … Quand je suis dans ces lieux là de non-maîtrise, de non-préhension, d’incertitude, je pense être sur le bon chemin de ma quête et de ma recherche.
Eh non ! La phrase « toute homme est une histoire sacrée » ne relève pas de l’Ecriture mais d’un cantique des années passées.
Même si ce chant a de la gueule, il relève aussi d’un mode de croyance ( et non de foi) qui nous dispense de faire un cheminement (de foi justement) et nous entretient dans une attitude satisfaite et béate au lieu d’épouser notre condition humaine dans sa rude réalité.
« Le christianisme est la religion de la sortie de la religion » disait le sociologue Marcel Gauchet.
D’accord avec lui.
Prenons le chemin de l’intériorité (de la Christité dit Jean Marie Martin).
Ne nous enfermons pas dans une religiosité morbide, désespérante et trompeuse.
Bien d’accord avec les propos de Xavier Questenic…..
Ce ¨Père Gilles de la Croix vient de me casser en deux sur Facebook, suite à un commentaire que j’ai laissé lui disant que tous les journalistes n’étaient pas médiocres puisqu’il s’autorisait à souligner la médiocrité des journalistes.
Et là, voilà, ce qu’il m’a répondu, alors que je n’ai jamais échangé avec ce prêtre mais qu’il avait accès à mon journal où je me dévoile de temps en temps pour mes amis.
Voilà sa réponse à ce prêtre…..
Père Pierre Gilles Chantal De Givry je mesure ce que je veux et m’octroie le droit de dire ce que je veux c’est compris ? Vous n’avez qu’à me sortir de vos contacts ça me fera des vacances vu le niveau de médiocrité et les problématiques dont vous semblez souffrir depuis que je vous connais …y’a qu’à voir ce que vos enfants pensent de vous …calmez-vous et parlez autrement, soyez un peu digne.
Voilà, donc il se sert de mon histoire personnelle, et notamment de mes rapports avec mes enfants (sans rien connaître du pourquoi mes enfants en ce moment ne me parlent pas, sujet évidemment très douloureux), pour me jeter sa haine, y’a pas d’autres mots, sa méchanceté, aussi, et surtout son manque total d’empathie et de compassion.
Voilà… et demain, il ira probablement dire sa messe et communier……..
Chantal de Givry