Le site Garrigues et sentiers publie un article de Michel Bouvard intitulé « le cléricalisme sera-t-il le fossoyeurs du catholicisme ? » Il invite ses lecteurs à réagir à cette interpellation. Voici ma réflexion élaborée à partir d’un extrait de mon livre « Jours sombres en Église ».
Nous voici en entrée de carême et ce temps me met mal à l’aise. Non pour ce qu‘il préconise : c’est toujours une bénédiction de suivre les propositions du Christ de prière, d’abstinence et d’aumône qui me permettent d’avancer dans ma vie d’homme et de croyant. Ce qui me dérange, c’est l’occasion qui est donnée à certains prêtres et prélats d’utiliser de manière pernicieuse, ce moment de retour sur soi, vers Dieu et vers les autres, pour surfer sur une morale inconvenante et puérile, sur des images d’un dieu insupportable, sur une infantilisation des croyants, sur des menaces à peine voilées de l’enfer, de la culpabilité et j’en passe. Ce n’est pas le cas de tous heureusement, Mais force est de constater que beaucoup « joue au prêtre » nimbé d’un pouvoir sacré qui les autorise à
préconiser une religion de peur plus qu’une attitude d’amour et de confiance. Voilà donc un « lieu » où certains s’en donnent à cœur joie : quel moment de choix pour avoir pouvoir sur un peuple de croyants dociles, se satisfaisant de l’autorité d’une parole extérieure dite sacrée ! Encore, si ce n’était que dans le cadre de l’institution, mais Ils envoient leurs ouailles dans des processions traditionnelles, voire folkloriques, dans les rues de certaines villes pour « montrer qu’on existe », que « la chrétienté n’est pas morte » …persuadés qu’ils sont d’être envoyés « comme des brebis au milieu des loups ». A l’heure d’abus multiples, la discrétion et le profil bas seraient plus de mise !