Il est des lieux comme des hommes : soit désolant d’insignifiance, de banalité et de platitude, soit inspirant et invitant à l’intériorité pour peu que l’on sache faire silence et contempler ce que ces lieux et ces hommes donnent.
Le chemin-passage vers cet essentiel de Vie est long.
Apprendre à saisir ce Kairos, ce moment opportun, pour s’ouvrir à l’inentendu et fuir ceux qui peuvent (ce qui peut) nous dévitaliser.
La rando d’hier à été pour moi un de ces temps propice à cette ouverture. Pour ceux qui connaissent le lac d’Allos, il savent de quoi je parle.
Lorsque le paysage se découvre après une petite heure de montée, je suis à chaque fois émerveillé de la beauté du site.
Colchiques dans les près fleurissent, fleurissent…
Les pénitents des Mées
Les colchiques dans la montagne annoncent la fin de l’été. Elles m’ont accompagné ce jour au long de la randonnée que j’ai effectué avec des amis aux Mées sur la crête des Pénitents et dans la forêt proche .
Le village des Mées doit sa notoriété aux rochers étroits qui se dressent sur plus de 100 mètres de haut sur la commune. On les appelle les Pénitents en raison de leur forme longue et étroite. Certains y ont vu une procession de moines coiffés d’une capuche pointue. D’après la légende il s’agirait des moines de la Montagne de Lure pétrifiés par Saint Donat, leur supérieur, au temps des invasions sarrasines et punis ainsi pour s’être épris de jeunes femmes mauresques.
Ah ! La concupiscence ou la convoitise sont vieilles comme le monde, même chez les religieux… !
C’est la rentrée !
Un vrai bonheur de voir la joie de ma petite fille sur Skype et celui des petites voisines regagner le chemin de l’école pour enfin retrouver les copains et les copines.
Comme une invitation pour les adultes à prendre ce même chemin de joie simple, jamais acquise, mais toujours donnée.
Rentrée « scolaire » pour ces « grands » aussi, pour apprendre, dans une écoute fine, à recevoir ce qui parle à l’intime ?
Car les vents contraires ne manquent pas pour tenter de les installer dans la désolation, le découragement ou la peur (surtout la peur)… et dans la fatigue qui leur tombe dessus avant même d’avoir entamé l’année !
Mais il est parmi eux des hommes et des femmes qui sont comme des poteaux indicateurs dans ce monde déboussolé.
La Réunion semaine 5
Dernière semaine à La Réunion et le départ se profile. Sur la photo de cette marine à St Leu se profile aussi une pollution aux hydrocarbures due à un cargo échoué à l’île Maurice. Personne n’en parle à part le député européen insoumis Younous Omarjee qui remue ciel et terre pour éviter un désastre écologique.
Hier, visite à Cilaos dans son écrin encore préservé, au pied du piton des neiges, le plus haut sommet de l’océan indien (3070 m) . Comment ne pas penser à tous ceux qui ont apporté dans ces contrées reculées il y a quelques siècles des « rudiments » de survie pour des populations pauvres et abandonnées qui avaient fui l’esclavage. Leur souci était d’abord le bien-être des hommes et des femmes avant tout prosélytisme déplacé. Certains missionnaires, venus en grande partie de Bretagne, savaient se faire proches et ouverts.
Voici ce qui a retenu mon attention cette semaine :
La Réunion semaine 1
En visite familiale pour 5 semaines sur l’île de La Réunion, je poste ici quelques flashes courts faits de quelques « histoires » personnelles et autres vécues ou inspirées ici.
Billets tout simple, vite lus…. En voici 5
« Pars, va vers toi… »
En octobre 2018, j’écrivais à mes enfants : « … La nature se pare de tous ses atours en peignant ses feuilles automnales qui viendront tapisser le chemin du Roi juste avant son Passage. Comme pour une Fête-Dieu. Jaune, orange, mordorée, fuchsia, violine, toutes les couleurs sont prêtes pour l’honorer.
Sûr ! Il passe aussi par là. Il arpente toute sa création soir et matin pour voir si, pour demain, le chemin du randonneur est prêt.
A quoi servirait tous ces efforts pour Dieu seul si l’homme ne s’en émerveillait pas ? Car il s’agit de l’ouvrir à la Beauté. Il en a tant besoin ! Saura-t-il voir son Dieu qui se démène ?… »
Et, en écho, dans ma méditation du jour je recevais cette confidence exprimée par Jean de La Croix : » En hâte, il a passé par ces bocages et les parcourant du regard, par son seul visage, il les a laissés vêtus de beauté « .
Il me faut me déconnecter
C’est non sans appréhension que, chaque matin, j’ouvre ma boite mail. En effet, la multiplicité des appels aux dons et aux signatures pour toutes sortes de raisons louables, nobles et nécessaires me submerge littéralement. J’ai l’impression que toute la misère du monde me tombe dessus en début de journée. Déprimant !
Aller sur les réseaux sociaux est du même acabit. Chacun y va de son engagement humanitaire et m’invite à signer, signer, signer….
Répondre aux appels multiples de manifs diverses (violences, urgences sanitaires, élections municipales et autres soutiens et mobilisations) m’épuisent à l’avance.
Et pour couronner le tout, les médias assènent leurs mauvaises nouvelles ad nauseam à toutes les pages ou toutes les émissions.
Et j’en arrive à me culpabiliser de ne pas faire ce qu’il faut ou de me désinscrire de toutes ces sollicitations… un comble !
L’agitation humaine effervescente et négative des medias me sa-tu-re !
Overdose !
Il me faut me déconnecter.
Histoires de femmes
Face à chez moi se dresse, au loin, la grande barre des Dourbes solidement amarrée au Pic de Couard. 17 kms de long (la plus grande d’Europe dit-on), elle surligne l’horizon entre ciel et terre à 1730 m d’altitude. Chaque soir son grès blanc s’illumine des couleurs du soleil couchant. Toutes les palettes de couleurs y passent au gré du jour, de sa limpidité, de ses éventuels orages. Voilà bien longtemps que ce massif « m’appelait » et jeudi dernier j’ai pu gravir et arpenter la crête, sur 12 kms, du Pas de Tartonne au Pas de la Faye (prononcer faille. le ‘Pas’ dit le ‘Passage‘) . En découvrant par le haut le « trou Saint Martin » qui deux fois l’an, le 11 novembre et le 30 Janvier laisse passer le soleil, très bas à ces saisons, pour venir illuminer une petite minute le rocher Saint Martin bien en contrebas.
Le décor étant planté, j’en viens au sujet de mon billet. Allez donc savoir pourquoi, dans mon semi sommeil, la nuit suivante cette marche et cet environnement m’ont fait pensé à Rahab la prostituée et à… Anne Soupa. Avant de vous dire pourquoi je vous présente ces deux figures de femmes :
Continuer la lecture de « Histoires de femmes »Humeurs en sortie de déconfinement. A l’écoute du « Sacré ».
Cette semaine, première sortie en montagne, dans les gorges de Trévans, après le confinement. Plus longue bien sûr que l’heure journalière permise pendant les replis à domicile.
Je n’ai pas eu à me plaindre de cet enfermement étant plutôt privilégié : vue splendide et calme ont fait le bonheur de mes jours de retraité confiné.
Par contre, cette longue sortie a été un moment fort d’émerveillement et une source de paix intérieure. Comme des retrouvailles. Peut-être cette capacité d’émerveillement est-elle le chemin de l’intériorité.
Le « Stop » de Besarab Nicolescu
Voici un propos de Besarab Nicolescu qui me parle. C’est un physicien franco roumain spécialisé en physique quantique, ancien chercheur au CNRS. Nous voici à la croisée des chemins : vivre ou mourir. Quel sera le choix des humains, en particulier des décideurs de tous poils ?
(Titres et images sont du blog )
« Tout se passe comme si un ordre « STOP ! » avait été donné sur le plan planétaire. Bien entendu, ce n’est pas cette entité sommaire et sans conscience de l’infiniment petit, le coronavirus, qui a donné cet ordre. Cet ordre semble émaner du mouvement cosmique lui-même perturbé par le rêve fou de l’être humain de dominer et manipuler la Nature. Tout s’est arrêté soudainement pour la moitié des pays du monde. Cette immobilité n’a pas manqué de nous révéler toutes les failles de la mondialisation centrée sur le profit et l’argent. Mais lesquels, parmi les politiciens et les dirigeants du monde, seront ceux qui auront les yeux pour voir ? Nous sommes plongés dans l’aveuglement des ténèbres de nos habitudes de pensée et des idéologies du progrès, en décalage total avec la réalité.
Continuer la lecture de « Le « Stop » de Besarab Nicolescu »