l’espérance doit dépasser la peur et la haine

Au moment où la désespérance est de mise et la colère grimpe, nous les catholiques ne soyons pas entre le soutien et l’accommodement à l’inacceptable. Il faut avoir le courage de s’y opposer, et défendre au nom de nos valeurs chrétiennes tous les persécutés et les humiliés de la société. Aujourd’hui encore, beaucoup de catholiques sont attentistes vivant sur la conception rigide de l’«autorité légitime». Il faut s’affranchir de cette théologie.

Les catholiques doivent découvrir leur capacité à résister, à prendre conscience de leur force. Les compromissions créent des situations confuses et équivoques qui ne reflètent ni la clarté ni la fierté des Évangiles, des Actes des apôtres et des Épîtres de Saint Paul. La foi chrétienne ne saurait se replier sur «la ligne intérieure de la religiosité», indifférente à la question du temporel.

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Le motif de la résistance, c’est l’indignation

Ma parole n’a guère de portée, ou si peu, pour proposer une réflexion sensée dans le chaos d’aujourd’hui. C’est pourquoi, dans les billets précédents j’ai fait appel à Helder Camara et à l’abbé Pierre. Aujourd’hui je vous partage quelques extraits du petit livre de Stéphane Hessel. Il est un de ceux qui ont mis en place la Déclaration universelle des Droits de l’Homme en 1948. En 2010, il avait publié un essai devenu célèbre, « Indignez-vous », où il dénonçait l’écart croissant entre riches et pauvres, la course à la croissance irraisonnée, la dictature des marchés financiers, la protection sociale qui se délite. « C’est tout le socle des conquêtes de la Résistance qui est aujourd’hui bradé ».

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Aux riches, je dis : « les provocateurs c’est vous ! »

Quand le président de la République pressurise les travailleurs et les humbles sans toucher à ses amis les plus riches (dont on peut penser qu’il est leur valet, pour sauvegarder leurs intérêts) provoquant leur grande colère, fut un temps où l’abbé Pierre, la voix des sans voix, fondateur de la Communauté Emmaüs, prononçait lui aussi un violent discours contre des milliardaires qui s’accaparent toutes les richesses tandis que des populations entières crèvent de faim.
Son discours n’a pas pris une ride des décennies plus tard :

« Ceux qui ont pris tout le plat dans leur assiette, laissant les assiettes des autres vides, et qui ayant tout disent avec une bonne figure “Nous qui avons tout, nous sommes pour la paix !”, je sais ce que je dois leur crier à ceux-là : les premiers violents, les provocateurs, c’est vous !

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Il n’y a pas de pire hypocrisie…

A heure où la violence de la rue ne semble plus être que la seule solution pour se faire entendre, le gouvernement, dans sa duplicité, a beau jeu de la dénoncer, tout en envoyant sa police faire ses basses besognes. Je pense à la phrase d’Helder Camara, apôtre de la non-violence, qui explicitait, par une phrase célèbre, cet état de fait :« Il y a trois sortes de violence. ..

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La démocratie en danger

Une immense tristesse devant le gâchis qu’apporte ce gouvernement, Emmanuel Macron en tête, dans la gestion de la Réforme des retraites. Il ne voit plus, n’entend plus les cris de son peuple. Du haut de sa superbe et de son mépris, il a foncé, tête baissée, dans ce qui voulait être SA réforme. Au mépris de tout dialogue démocratique avec les syndicats qui connaissent bien le monde du travail, avec les députés qui connaissent bien les réalités de leur terrain, avec les sénateurs réputés pour leur sagesse à discerner. Non, en solitaire tout puissant, Jupiter a voulu passé en force, déniant à tous toutes tentatives de propositions ou de négociations. Aux yeux du pays et des pays démocratiques internationaux c’est un tollé devant la pantalonnade qui se déroule : Jupiter est devenu un charlot et il me fait honte.

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Connaissez-vous la CCBF ?

La Conférence catholique des baptisé-e-s francophones (CCBF) est un mouvement né en 2008 qui entend promouvoir un « catholicisme ouvert et fraternel ». Deux mots d’ordre définissent son attitude : « Ni partir, ni se taire » et « Nous ne demandons rien mais nous espérons tout ». Ce mouvement est aussi connu pour ses positions hétérodoxes, qui peuvent être contraires à l’enseignement habituel de l’Église catholique.

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Aïe, mes aïeux !

Est-ce que le fait de faire partie d’une généalogie suffit pour entrer en humanité ?
Je suis né naturellement d’un père et d’une mère ou par fécondation ou autres méthodes mais cela suffit-il pour faire de moi un homme ?
J’ai pensé, sans en avoir le temps, faire la généalogie de ma famille pour que mes enfants transmettent à leur tour leur origine la plus lointaine possible à leurs propres enfants : Rien de glorieux dans ma lignée bretonne faites de paysans, de charbonniers ou de bedeau. Mais la fonction dit-elle l’essentiel des hommes ? Non et heureusement ! Ceux qui, là haut dans les stratosphères du pouvoir, y croient encore nous donnent un triste et pitoyable exemple.
Alors Gloire à mes ancêtres ! D’une manière générale on aime bien savoir d’où on vient, de qui nous sommes les héritiers. Nous entrons ainsi dans une histoire, une tradition familiale, un terroir, un récit fondateur avec ses gloires et ses misères. Normal dans un premier temps.

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Debout les femmes !

Je lisais, il y a peu, qu’il faudrait sans doute attendre 130 ans pour que les droits des femmes soient à peu près effectifs ! Il faut dire que le patriarcat et le machisme veulent garder leur pré carré. Ce qui se passe avec les talibans en Afghanistan et dans certains pays islamiques , avec les mâles violents et alcooliques en Amérique latine, les beaufs en Europe, ne favorise pas son avancée. En plus, les lourdeurs religieuses, comme dans l’Église catholique n’aident pas à l’ expansion égalitaire de leur situation …entre autres raisons…

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Pour une Église servante et pauvre

Le site Garrigues et sentiers publie un article de Michel Bouvard intitulé « le cléricalisme sera-t-il le fossoyeurs du catholicisme ? » Il invite ses lecteurs à réagir à cette interpellation. Voici ma réflexion élaborée à partir d’un extrait de mon livre « Jours sombres en Église ».

Nous voici en entrée de carême et ce temps me met mal à l’aise. Non pour ce qu‘il préconise : c’est toujours une bénédiction de suivre les propositions du Christ de prière, d’abstinence et d’aumône qui me permettent d’avancer dans ma vie d’homme et de croyant. Ce qui me dérange, c’est l’occasion qui est donnée à certains prêtres et prélats d’utiliser de manière pernicieuse, ce moment de retour sur soi, vers Dieu et vers les autres, pour surfer sur une morale inconvenante et puérile, sur des images d’un dieu insupportable, sur une infantilisation des croyants, sur des menaces à peine voilées de l’enfer, de la culpabilité et j’en passe. Ce n’est pas le cas de tous heureusement, Mais force est de constater que beaucoup « joue au prêtre » nimbé d’un pouvoir sacré qui les autorise à
préconiser une religion de peur plus qu’une attitude d’amour et de confiance. Voilà donc un « lieu » où certains s’en donnent à cœur joie : quel moment de choix pour avoir pouvoir sur un peuple de croyants dociles, se satisfaisant de l’autorité d’une parole extérieure dite sacrée ! Encore, si ce n’était que dans le cadre de l’institution, mais Ils envoient leurs ouailles dans des processions traditionnelles, voire folkloriques, dans les rues de certaines villes pour « montrer qu’on existe », que « la chrétienté n’est pas morte » …persuadés qu’ils sont d’être envoyés « comme des brebis au milieu des loups ». A l’heure d’abus multiples, la discrétion et le profil bas seraient plus de mise !

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Un autre regard sur mon livre « Jours sombres en Église »

Le site « Dieu maintenant », ayant pris connaissance de l’existence de mon livre (1) en a fait une recension un peu particulière en commentant des lignes de la partie centrale de l’ouvrage. « L’auteur raconte ce qui l’a poussé à vivre sa foi à l’écart de toute structure institutionnelle. Nous en extrayons l’épisode central qui se cristallise autour du licenciement d’un laïc animateur en pastoral, dans ce qui fut la paroisse où Xavier s’était engagé. Cette histoire ne rejoint-elle pas l’expérience faite par bien d’autres croyants aujourd’hui ? »
Avec l’autorisation du webmaster, je reproduis ci-après son long compte rendu et l’en remercie.

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