Meilleurs vœux !

Meilleurs vœux

En ce premier jour de l’année 2023, avec toute ma petite famille réunie, nous sommes partis faire une promenade du côté de Thoard, à la chapelle Sainte Madeleine. Elle a ceci de caractéristique que, dans ce qui était ruines, l’artiste Andy Goldworthy, expert dans le Land Art, a créé une œuvre que j’aime beaucoup. En moi est montée, comme donnée, une invitation pour chacun de vous à l’occasion des traditionnels vœux de nouvel An.

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François et Gad

Photo Aleteia

 « J’ai été très touché par ce grand homme simple, humble et rayonnant ». Ce sont les mots de Gad Elmaleh après sa rencontre avec le pape François le 23 décembre dernier. je voudrais les reprendre pour vous adresser mon coup de cœur. Pas seulement à cause de ces deux personnages, mais, à travers eux, par la petite musique du cœur qui a surgi.

Une rencontre entre deux hommes. Deux hommes en chemin de l’un vers l’autre, dans le respect des différences. Deux hommes qui vont à l’Essentiel, sans s’embarrasser de fioritures, de superbe ou de tergiversations. Deux hommes qui tentent de vivre leur pleine humanité à travers l’attention de ce qui se passe à l’intime de chacun d’eux. Simplement.

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Noël, pour « laver notre maladie d’inattention »

William Bouguereau La Petite Mendiante_(1880)

En visite chez ma fille à Annecy, la ville offre son marché de Noël , au milieu de la cohue et des ritournelles noëliques insipides, sirupeuses et sans âme. Une jeune femme fait la manche, enfoncée dans un coin, assise à même le dallage de granit, sans même « un peu de paille » pour se poser et protéger des morsures du froid. De son « plein gré » ou posée là par des maquereaux d’un des pays de l’Est ? Sa jeunesse me surprend : qu’y a-t-il de cassé en elle pour ne plus avoir la force ou le désir de s’en sortir ? Car c’est elle, je crois, que j’avais déjà rencontrée l’été dernier dans ces mêmes lieux. Est-ce sa fragilité apparente qui interpelle ma propre fragilité ?

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Meilleurs vœux à chacune et chacun !

Carpe diem !

Champ de lavande en juin dernier

Avec la traditionnelle lettre de vœux, mes pensées s’envolent vers vous et vos noms ou vos visages remontent dans ma vie. Comment allez-vous ? Je vous espère vaillants dans le quotidien de vos jours si bousculés, par les traversées que nous vivons.

Chose étrange que ces interpellations. Pour moi, dans la tête, tout va à peu près bien ! Physiquement, des problèmes surgissent avec l’âge : de hanches, de genoux, de vue, d’audition, de souffle depuis la Covid… Comme pour vous sans doute, d’une manière ou d’une autre, il nous faut faire avec tout ça ! Rien de bien ne grave en comparaison des amis disparaissent, des gens attachants comme Christian Bobin, ou des proches que nous aimons, s’en vont. D’autres s’engagent dans de douloureux parcours du combattant face à la maladie, la lassitude ou le découragement. Ces hommes et femmes de combat, car c’est est un je crois, me parlent : fraternels, ils me disent et me montrent que la vie est précieuse et qu’il faut, en fin de compte, vivre intensément l’instant présent.

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Jours sombres en Église

J’ai le plaisir de vous annoncer la parution de mon livre « Jours sombres en l’Église «  avec pour sous titre « Quel avenir, demain ? » paru aux Éditions Golias.

Les scandales récents dans l’Église catholique de France concernant les problèmes de cléricalisme, d’abus divers et de gouvernance de la part de sa hiérarchie m’ont invité à mettre par écrit ces mêmes déviances dont j’ai été le témoin dans mon ancien diocèse. L’éditeur Golias présente mon ouvrage ainsi dans son numéro de Golias hebdo du 9 décembre :

« Il y a quelques mois, un vent de colère et d’indignation a soufflé dans l’Église catholique de France à la suite du suicide de François de Foucauld, prêtre du diocèse de Versailles. L’an passé, la fermeture du Centre Saint-Merry à Paris avait suscité ce même vent de fronde. En cause ? Les attitudes inacceptables de l’évêque et de l’archevêque, dans leur manière d’imposer leurs vues et leurs pouvoirs. Cela n’est pas sans rappeler les mêmes dysfonctionnements dont Xavier Puren, l’auteur de «Jours sombres en Église» a été le témoin de la part de la hiérarchie de l’Église catholique de Vannes.« 

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L’assomption

Représentation de Marie tenant dans ses bras l’enfant Jésus qui joue du biniou. Les pans de son manteau décrivent des danses bretonnes. C’est une faïence Henriot de Quimper créée par Micheau-Vernez, dans les années 1950. Pour la petite histoire, à la vue de cette œuvre, l’évêché de Quimper avait interpellé le patron des faïencerie, Mr Henriot, lui disant « Mais Monsieur Henriot vous allez être excommunié ! ». Celui-ci , très croyant, a immédiatement arrêté la production. On aura tout vu : un enfant Jésus jouant du biniou !

Nous fêtons ce 15 août l’Assomption de la Vierge Marie. En 1950, le pape Pie XII en a fait un dogme, c’est-à-dire une vérité à laquelle il faut croire. Et qu’y a-t-il à croire ? Que cette femme, est « montée au ciel corps et âme ». Elle a beau être la mère de Jésus, c’est quand même un peu fort de café de croire des superstitions pareilles ! Marie cumule quand même des approches « tirées par les cheveux ». Que ce soit sa virginité, le fait que, simple femme, elle devienne, en plus de mère de Jésus , « mère de Dieu », qu’elle soit née sans péché, immaculée conception, et ici, qu’elle soit enlevée et couronnée au ciel, toutes ces dogmes peuvent laisser pantois les esprits rationnels.

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Salve Regina des bergers du Rouergue

Je reprends ici un vieux post d’il y a deux ans et demi .

Je suis passé à Sylvanès il y a des années au moment de Pâques  et j’ai été touché au cœur par le chant des bergers du Rouergue.
C’est toujours un réel bonheur pour moi de réécouter cette polyphonie et une grande émotion quand beauté et simplicité se conjuguent.
Je vous le propose en cette fête de l’assomption … Séquence émotion…

 Écoutez plutôt …

En polyphonie :

Ce même chant, « nature » . 
A la tombée de la nuit, quand l’étoile du berger commence à scintiller, les bergers et les chiens rassemblent le troupeau pour le retour au bercail dans le vent du plateau. Alors s’élève cette polyphonie de voix des pâtres qui s’interpellent pour chanter le Salve Regina.

site de l’ Abbaye de Sylvanès

Comme un parfum d’agréable odeur

Accroché sur le flanc d’un coteau, le village de Puimoisson était au centre de mes préoccupations ces derniers jours. Non pas la paisible bourgade en tant que telle, mais tous les champs qui l’entourent. Nous sommes fin juin, en pleine floraison de lavande, d’immortelles et de sauge qui s’étalent sur des hectares et des hectares et l’heure des récoltes s’annonce.

De toutes ces plantes vont naître des huiles essentielles denses et odorantes qui vont servir à parfumer les corps, à se tenir en santé, à apaiser et calmer le stress de la vie quotidienne, à prendre soin de soi. Mais une des vertus les plus essentielles ne serait-elle pas son odeur qui peut se distiller dans une pièce ou un environnement ? Non pour le seul plaisir des narines mais comme une invitation à vivre une expérience profonde d’ouverture et de simplicité.

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Quiétude

Les cloches égrènent l’heure de midi
à l’église de Champtercier.
Soleil croissant vers son zénith,
tout en jouant cache-cache avec les nuages.
Seul le bruit de mes pas sur l’asphalte vient troubler
le profond silence de ma marche montante vers le Pré du saule
Avec, au loin, le braiement d’un âne et, en écho, le chant du coucou.

Il fait lourd. Mon souffle est court.
Il m’invite à marcher lentement.

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Ukraine

Photo Viktor ANTONYUK/SIPA

Je me crois encore jeune ! La réalité m’a rejoint : au cours d’une randonnées avec des amis je me suis cassé la jambe. Des semaines de repos forcé en fauteuil m’ont permis d’écrire un livre sur la marche. En fin d’écriture, la guerre contre l’Ukraine a été déclenchée par le pouvoir russe. j’ai ajouté une postface à ce livre « là où quelqu’un m’attend » que voici :

 » L’éternité soudain… »

C’est le cœur gros, lourd, que j’écris cette postface. Triste de mon apparente naïveté dans cet écrit, face à ce qui vient de se passer. Tout semble si dérisoire, mes petites histoires personnelles et mes occupations et, en premier lieu, ce livre. Son écriture semble tout d’un coup s’effacer devant l’innommable tragédie. Je viens de le terminer juste avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Et pourtant, à le réécrire, je dirai les mêmes mots. Par fraternité, solidarité, compassion. Raison de plus et cordialité en plus. Ou alors, la voie du dialogue et de la diplomatie de l’Europe, sa volonté et son exigence d’apaiser les tensions sont aussi de la naïveté. La naïveté est la pureté et l’audace des simples et des pauvres dans leurs nuits, ai-je écrit page 140.

Comment pouvais-je imaginer qu’il est encore une autre marche ? Elle vient de s’exécuter ces derniers jours, sous nos yeux incrédules. Marche guerrière, marche militaire : la Russie vient d’envahir son voisin. Au mépris de toutes les lois internationales, un dictateur belliqueux, Poutine, veut annexer un pays, l’Ukraine, qui ne veut que la paix et le respect de ses frontières. Qui veut décider par elle-même de ses choix, de ses appartenances et de sa liberté.

A Marioupol, ville dévastée à 90 %, Raïssa Maritain (elle devait avoir sept ou huit ans), racontait son enfance dans cette ville, fin des années 1880, dans son livre « Les grandes amitiés ». Avec sa famille elle fuira elle aussi les pogroms russes contre les juifs.


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